Pleine Lune du 19 Juillet: Phénix ascendant Phénix. Comment l'Univers est-il né?

19 juillet 2016

Pleine Lune du 19 Juillet: Phénix ascendant Phénix. Comment l'Univers est-il né?

26 essai phénix 5

Pour cette Pleine Lune au caractère un peu exceptionnel - les harmoniques en cause sont le Phénix de Feu et l'ascendant, le Phénix Noir...

... pour cette Pleine Lune donc j'ai décidé moi aussi de renaître de mes cendres, en balayant pour cette fois mes traditionnelles interprétations de thèmes avec des signes et des éléments, et pour vous soumettre un petit texte que j'ai écrit le mois dernier. Je vous le soumets car il y est question de renaissance! Et que cela tombe plutôt bien, puisque la Pleine Lune est de circonstance: Phénix ascendant Phénix.

Voici donc pour vous, un extrait d'un roman initiatique, à venir prochainement. Il n'y est pas question d'Harmoniques. Il y est plutôt question d'un jeu de questions-réponses avec l'Univers.

Je n'en dis pas plus...

Comment l’Univers est-il né ?

Comment l’Univers est-il né ?

Question posée le 28 juin 2016, à 21h32

- Les dernières réponses de l’Univers me paraissent si limpides, si éclatantes, que je ne peux m’empêcher de retomber dans mon petit pêché mignon qui consiste à poser les questions les plus vastes, les plus philosophiques, les plus improbables qui soient. Dis-moi, ma chère Voix Intérieure, dis-moi comment est né l’Univers ? Ce jeu est si prenant, si passionnant. Peu importe comment est né l’Univers après tout: je veux surtout voir ce qu’il va me répondre.

- Encore une drôle de question, oui, une question d’humain qui pense que tout a un début et une fin. Une question d’humain qui croit que, comme lui, l’Univers est « né » et qu’il va probablement « mourir » ou se dissoudre. Qu’il est difficile de se dire qu’on peut aussi ne pas naître… mais simplement être.

Observe autour de toi. Et pose la question : « comment est né l’Univers ? » la réponse se manifestera immédiatement.

Je me rends dans le jardin où le cèdre avoisine l’abricotier, convaincu que c’est là, entre ces deux êtres vénérables, que j’aurais la réponse. En levant les yeux vers l’abricotier, j’observe un phénomène d’une extraordinaire banalité. Alors que je viens de poser la question « Comment l’Univers est-il né ? », je contemple l’abricotier et son tronc noueux et puissant qui est comme figé dans un mouvement de torsion céleste. Il me semble voir circuler une énergie lumineuse à travers ce tronc ramifié de trois bras sinueux. Ses feuilles sont rongées et criblées par les morsures d’insectes, mais toutes sont vertes, excepté une, très jaune et flétrie, que je vois se détacher soudainement de l’arbre. La feuille morte tournoie en tombant, et rejoint quelques autres feuilles ambrées dans l’herbe.

- Voilà ta réponse.

- Seulement ça ? Une feuille morte qui tombe ? Explique-toi.

- Avant le commencement des Temps, il y avait un Arbre Unique. Toutes ses feuilles étaient vertes depuis une éternité. Il n’y avait pas de saison ; les feuilles étaient toujours semblables à elles-mêmes, toujours vertes et irrémédiablement attachées à l’Arbre Unique. Et puis un jour…

Un jour l’une d’elles a accepté de mourir.

Elle s’est détachée, elle a quitté l’Arbre auquel elle était attachée depuis toujours. Pour commencer elle a jauni, elle s’est recroquevillée et elle s’est abandonnée dans la Chute. Son Petit Moi a accepté de mourir pour rejoindre son Grand Moi. Son Petit Moi a accepté de mourir, afin qu’un cycle nouveau commence et qu’un nouvel univers voie le jour. Car, dès lors que cette petite feuille est tombée, c’en était fait de l’Immortalité et de l’Eternité, c’en était fait des feuilles éternellement vertes et figées. Le Temps est venu modifier le Cosmos existant.

Peux-tu croire à cette histoire ?

- Non, je ne peux pas y croire. Et pourtant c’est bel et bien la réponse. Car en effet, l’Univers, quelle que soit la manière dont il est né, est bien vivant parce qu’il évolue, parce qu’il change, parce que des parties de lui meurent.

- Précisément. Mais nous parlons plus de toi que de l’Univers. Nous parlons de tes naissances et renaissances. C’est cela qui est intéressant, plus que le berceau de l’Univers lui-même. Pour naître, et pour renaître, tu dois renoncer à certaines choses. Tu dois accepter de mourir sur certains points. Tu dois « perdre » tes feuilles qui ont jauni, tu dois laisser tomber toutes tes plumes pour retrouver un nouveau plumage, et enfin t’envoler. As-tu oublié que tu avais des ailes, des Ailes à l’Intérieur ? Si tu ne meurs pas, tu ne nais pas. Si tu ne meurs pas d’une certaine manière, tu n’es pas.

L’Univers est né sur un tapis de feuilles mortes.

Angelo Lauria